C'était en ce mardi 1er décembre que notre classe est partie pour retracer l'histoire de notre pays, de notre région et parfois même de nos ancêtres. Après un petit voyage en bus, nous avons visité le Mémorial d'Alsace Lorraine de Schirmeck. En retraçant petit à petit plusieurs étapes de l'histoire des Alsaciens avant, pendant et après la II ème guerre mondiale.
Tout d'abord il faut savoir que de 1870 à 1945 les Alsaciens étaient partagés entre L'Allemagne et la France en subissant de nombreux changements de nationalités:
En 1871 l'Alsace devient allemande, elle adopte les lois sociales allemandes
En 1918 elle devient française et se souscrit au régime français
A partir de 1940 l'Alsace Moselle est annexée par les Allemands, ce n'est qu'à partir de 1945 qu'elle redeviendra française.
Alors que nous entrons dans une salle, on nous apprend qu'en 1933 Hitler devient chancellier. Il envahit le Ier septembre 1939 la Pologne ce qui fut le déclenchement de la 2ème guerre mondiale. Toutes les personnes habitant dans un rayon de 20 km de la frontière sont appelées à être évacuées dans le Sud-Ouest de la France ( 611 000 personnes, cela représente plus de la moitié de la population d'Alsace Moselle ).
Plusieurs problèmes apparaissent :
-Il y a un manque de logements, les réfugiés seront hébergés alors dans les salles des fêtes, dans les fermes ou dans les caves.
La langue est aussi un problème pour les réfugiés et les Basques qui n'ont pas le même dialecte.
Des problèmes économiques se font alors ressentir ( manque de nourriture et de travail )
Alors
que nous pénétrons dans une
représentation de la ligne Maginot ( système de défense qui part
de la Moselle jusqu'à Nice). Ce sont des bunkers construits à 20 km
de la frontière. C'est alors que débute la « Drôle de
Guerre » qui dura 8 mois où l'on ne fait rien à part
espionner l'ennemi. Les soldats s'occupent comme ils peuvent ( jeux
de cartes, radio, ils écrivent à leur famille... ).
Mais les soldats souffrent de
dépression, d'alcoolisme et sont sujet à des suicides.
Hitler annonce l'annexion de l'Alsace Moselle, et demande aux Alsaciens réfugiés dans le Sud-Ouest de revenir, plus de 511 000 retournent car ils ont le mal de leur région et se souviennent des avantages des lois sociales allemandes. Commence alors la germanisation dirigée par les Gauleiter. Ceux-ci sont chargés d'instaurer un sentiment national nazi. Il ne devra plus rien rester de français sous peine d'amende ou pire d'être déporté dans des camps de rééducation. Les changements sont tels que les drapeaux, les plaques de rues, la monnaie, les timbres, sont germanisés.
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Les
élèves doivent chanter l'hymne
nazi, leur bras tendu vers le ciel. Toute leur éducation est remise
en cause et on leur inculte une idée nazie. Les prénoms et les noms
de famille changent, ils doivent avoir une consonance allemande ( ex:
Nicolas devient Niklaus ). Les films de propagande fleurissent, on
incite la population à adhérer au parti nazi. Il sont
impressionnants, et mettent en valeur la discipline, la grandeur de
l'armée, les symboles nazis (croix gammée, drapeaux, race Arienne,
le salut). Hitler est mis en valeur, on le filme en contre-plongée
pour le rendre supérieur.
Les Gauleiters expulsent alors toutes
personnes, indésirables: homosexuels, juifs, tziganes, gens de couleur, témoin de Jéhovah ce qui fait en tout
130 000 expulsés.
Il
faut avant tout adhérer aux idées
d'Hilter, la population est mise sous surveillance, on encadre la
jeunesse ( jeunesses Hitleriennes ). Tout çe qui est symbole de la
France est alors détruit : ce sont les Autodafés.
En août 1942, tous les Alsaciens sont
appelés au Conseil de Révision, afin de le leur dire sur quel front
ils seront envoyés. Il y a peu de volontaires, certaines personnes
réussissent à fuir. Les réfractaires se réfugient dans les Vosges
ou en Suisse. Pour contrôler les fuites on menace d'envoyer les
familles dans des camps. Les Alsaciens obligés de se battre contre
leur gré sont appelés les « Malgrés Nous ». On
ressence 130 000 incorporés de force. Des Anciens Français adhèrent
au régime nazi, ils collaborent en dénonçant, les Résistants qui
sont eux contre ce régime : ils s'abotent et espionnent les
Allemands.
La libération de l'Alsace dura 5 mois,
par les Américains, les Français, et une majoritée venant du Nord
Africains ( Algériens, Marocains... ).
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C'est le coeur serré que nous nous rendons sur les lieux où des milliers de personnes ont perdu la vie. Le camp de concentration du Struhtof.
Le
camp du Struhtof a été construit
par les détenus qui étaient là pour s'être opposé aux idées
politiques du système nazi. Il est construit en 1940 sur de la roche
dure, le granite.
Entre 1941 et 1944 plus de 20 000
prisonniers y ont perdu la vie. Les détenus n'étaient pas
Alsaciens car ils connaissaient la montagne et les environs. Les
étrangers, eux ne les connaissaient pas. Le but des SS était
d'aboutir à la mort.
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La journée d'un prisonnier dans le camp :
Conversation entre un grand père Polonais et son petit fils:
« - Grand père toi qui était
dans ce camp il n'y a pas si longtemps, qu'est ce que tu faisais de
tes journées ?
- Oh, tu sais c'était loin d'être un
lieu de vacance comme autrefois, sais tu qu'avant qu'il fut
construit, ta grand-mère et moi y allions pour faire du ski, et
admirer ce magnifique paysage. Mais pendant cette guerre que j'ai
subie et où j'ai du lutter contre la mort chaque jour, je n'ai cessé
de penser à une fin heureuse.
Les journées paraissaient
interminables, mon enfant il faut te rendre compte du calvaire que
j'ai enduré.
Les SS nous réveillaient à 4 heures
ou à 6 heures du matin suivant la saison et une douche glacée nous
attendait, où j'aurais préféré rester sale que de voir encore une
fois mes doigts bleuir par le froid.
Notre petit déjeuner n'était pas
dignes des grands palaces, en effet nous n'avions droit qu'à un demi
litre de café ou de thé clair. Puis mort ou vivant nous devions
être présents à l'appel qui durait parfois des heures où nous
demeurions debout dans le froid avec pour seul vêtement un tissu
très fin. Puis nous devions nous atteler aux corvées telles que
travail dans les carrières ou encore la construction de routes. Nous
étions toujours surveillés par un SS qui ne se gênait pas pour
tirer d'une seule balle un pauvre prisonnier pour son grand plaisir
et d'obtenir un jour de congé.
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Les
SS étaient accompagnés d'un chien
dressé près à nous sauter dessus. Si nous étions blessés, il n'y
avait aucuns médicaments et beaucoup d'entre nous sont morts
d'infections ou de septicémie. A midi, le repas n'était pas fameux
nous avions droit à une soupe translucide puis à un nouvel appel.
Suivis d'une autre de ces corvées à
vous faire mourir d'épuisement. Nous étions comptabilisés encore
une fois à 18 heures et je ne m'étonnais pas de voir certains de
mes compagnons absents.
Avant de nous mettre dans notre
baraquement glacé, on nous donnaient un peu de graisse, du pain noir
et une boisson claire.
Grand-père pour honorer ton courage, je transmettrais ton histoire afin de ne jamais oublier la bêtise humaine, qui t'a fait tant souffrir.
La nature de l'homme est comme ça, et encore aujourd'hui des milliers de personnes perdent la vie car d'autres sont en recherche de pouvoir . »
Cette visite, nous a permis de visualiser comment était la vie des Alsaciens avant et pendant la IIème guerre mondiale. Pour certains cette visite fût intense, car ils pouvaient imaginer la vie de leur grands parents durant cette période. Nous pensons que c'est des « lieux ou monuments » ou il faut se rendre, car ils nous empêchent d'oublier ce que l'homme a pu faire, et qu'il n'est pas toujours bon.
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LANG
Chéryl, JANZI Véréna, LOBSTEIN
Camille.